Nettoyage des embâcles à Villerest : une opération essentielle pour la sécurité du barrage
À la suite de la crue de la Loire d’octobre 2024, la troisième plus importante enregistrée au barrage de Villerest en 40 ans, le barrage a été confronté à une accumulation d’objets flottants en tout genre à l’amont immédiat de l’ouvrage. Ces flottants constituent de par leur quantité et leur localisation, un risque dans le cadre de l’exploitation du barrage ainsi que pour l’aval en cas de déversement. C’est la raison pour laquelle l’Établissement public Loire a engagé une vaste opération d’évacuation des embâcles.
UN MODE OPERATOIRE SPECIFIQUE
Pour mener à bien cette opération de nettoyage, un bateau équipé d’un râteau est intervenu sur la retenue. Son rôle est de repousser les embâcles vers une grue à grappin installée sur la berge. Les débris sont ensuite chargés dans des bennes pour être acheminés vers des centres de traitement adaptés. En parallèle, le nettoyage des berges de la retenue est assuré par une grue et une barge flottante.
UN TRI RIGOUREUX DES MATERIAUX COLLECTES
Les matériaux collectés font l’objet d’un tri rigoureux : les bois et branchages sont valorisés en bois de chauffe, tandis que les déchets non valorisables sont dirigés vers un centre spécialisé. Après cinq jours d’intervention, environ un tiers des embâcles a déjà été retiré, soit près de 100 tonnes. À terme, ce sont plus de 300 tonnes qui seront évacuées dans le cadre de cette opération, pour un coût estimé à plus de 200.000 euros.
UNE MOBILISATION EN CONTINU POUR LA SECURITE DE L'OUVRAGE ET DES POPULATIONS
Ce type d’opération s’inscrit dans une approche durable de gestion de la sûreté du barrage. Une intervention similaire avait été menée au printemps 2024, après les épisodes de crues de mars et avril. À cette occasion, 360 tonnes d’embâcles avaient été traitées en 19 jours, pour un coût de 235 000 euros.
L’Établissement reste mobilisé pour assurer la sécurité et la préservation de cet ouvrage, qui, pour rappel, avait permis en octobre dernier de réduire de moitié le débit maximal de la crue, limitant ainsi de manière significative les risques et les conséquences d’inondation en aval.