Agenda 2050

A  ce jour l’Établissement public Loire est le seul outil des collectivités, dans leur diversité, au service du développement durable du bassin de la Loire et ses affluents.

Au-delà de son échelle d’intervention spécifique, à savoir l’ensemble du bassin fluvial, l’Établissement s’inscrit également dans une temporalité particulière, celle du temps long.

D’où l’opportunité d’un AGENDA 2050, à relier à la création de l’Établissement voilà plus de 30 ans, avec une année 2017 pouvant être considérée comme le point d’étape par rapport à l’échéance 2050.

Le projet correspondant est celui d’un bassin de la Loire et ses affluents rassemblé autour d’un bien « en commun », et non pas « en partage ». Plus précisément, il s’agit d’ « une communauté de bassin fluvial à co-construire, avec la résilience pour horizon et le milieu du siècle pour échéance ».

En tant que tel, son originalité par rapport aux nombreux projets s’appuyant sur la conviction que les territoires peuvent devenir le cœur de la nécessaire transition vers le  bien-être (prospérer), la résilience (endurer) et la soutenabilité (perdurer)1, est la nature particulière du territoire fonctionnel que constitue un bassin fluvial de manière générale, celui de la Loire et ses affluents en particulier.

L’Établissement ne part pas de rien puisque, dès novembre 2013, il avait pu délibérer sur ce type de préoccupation. Il s’agissait alors d’apporter des éléments de réponse aux propositions de l’Etat relatives à sa stratégie 2035 pour le bassin de la Loire. On ne peut qu’inviter à une relecture attentive de la délibération dont il s’agit, en particulier de son article 9.

D’un point de vue conceptuel, il semble que la co-construction de cet Agenda 2050 gagnera à s’appuyer sur une dynamique alimentée par 2 éléments moteurs (l’innovation et l’implication) et 2 éléments régulateurs (la solidarité territoriale et la qualité de vie avec le fleuve).

D’un point de vue substantiel, la co-construction de cet Agenda 2050 fournit l’occasion d’élever la réflexion à la hauteur des défis, actuels comme futurs. Elle pourra s’articuler autour de l’identification de questions critiques, l’apport de réponses stratégiques et la mise en évidence d’opérations structurantes, avec un nombre limité d’objectifs de résultats permettant de s’assurer de la bonne marche du projet.

De plus, dans la pratique, il pourra être pris le parti – voire l’engagement – à la fois d’évacuer toute approche « boutiquaire » et d’éviter toute dérive « bureaucratique ».

Il s’agit là d’un projet à co-construire par les différents membres de l’Établissement et leurs partenaires.

 1. Cf. Eloi LAURENT, A l’horizon d’ici – Les territoires au cœur de la transition social-écologique, Le bord de l’eau, coll. « Polis Académie », 2017, 60 p.